Troubles du comportement alimentaire ou T.C.A.
Comment retrouver un comportement alimentaire plus sain?
Le saviez-vous ?
En 2015, on recense 230 000 personnes souffrant d'anorexie et 400 000 de boulimie, en France. Ces troubles touchent en majorité des femmes(95%) et constituent la deuxième cause mortalité chez les 15-24 ans. (source Association Autrement)
"C'est une erreur de considérer le corps comme une simple enveloppe."David Levithan.
Vous souffrez de troubles du comportement alimentaire? Alors découvrez les thérapies qui peuvent vous aider.
Les troubles du comportement alimentaire, c'est quoi?
Les troubles du comportement alimentaire sont des conduites alimentaires dysfonctionnelles, à l'origine de troubles somatiques et psychologiques.
Les 3 plus répandus sont: l'anorexie, la boulimie et la compulsion alimentaire. Étudions à la suite chacune de ses 3 pathologies.
1. Les compulsions alimentaires
Afin d'établir le bon diagnostic, on définit les compulsions alimentaires selon les 4 critères suivants:
- Fréquence: survenue au moins 2 fois/semaine de compulsions
- Nature: ingestion importante et rapide, sans faim, ni rassasiement, avec sentiment de perte de contrôle
- Compensation: besoin de compensation (vomissements, prise de laxatifs...) dans le cas avancé de la boulimie
- Poids: surpoids ou obésité
Aussi, le rôle des régimes hypocaloriques est clairement prouvé: dans 80% des cas, un régime précède la compulsion alimentaire!
2. La boulimie
De plus en plus développée dans les sociétés riches et modernes, la boulimie se caractérise par une augmentation pathologique du besoin de nourriture sans nécessairement ressentir la faim.
Plus spécifiquement, la boulimie est la répétition au mois 2 fois par semaine de crises faites de l'ingestion massive, sans faim, ni rassasiement d'une quantité très importante d'aliments, sans plaisir.
Elle est la plupart du temps suivie par un sentiment très fort de colère ou de dégoût de soi (notamment dans le cas d'une boulimie vomitive), de perte de contrôle et le besoin impérieux de se débarrasser de cet excès: vomissements, prise de laxatifs, diurétiques, saut de repas, pratique excessive de sport...
3. L'anorexie
Comment la définit-on? En réponse à cette question, on peut clairement la caractériser par le refus de s'alimenter, et ce malgré la sensation de faim intense. Ainsi qu'un refus de prendre du poids alors que le corps subit un amaigrissement inquiétant.
Elle est la conséquence d'une peur pathologique de grossir, qui soutient ce besoin addictif de restreindre l'alimentation.
La personne souffrant d'anorexie mentale a le sentiment d'être toujours en surpoids et cherche à maigrir par tous les moyens. Cela passe notamment par le contrôle des calories de tous les aliments consommés. A l'anorexie mentale peuvent s'associer des conduites boulimiques.
Cette obsession de la perte de poids sous l’influence de facteurs psycho–comportementaux fait de l'anorexie mentale une pathologie psychiatrique relevant d’une prise en charge spécifique.
L'anorexie mentale est à distinguer de l’anorexie qui est une simple perte de l’appétit, plus ou moins temporaire, pouvant être consécutive à une maladie ou un état anxiogène. Pour en savoir plus, sur le diagnostic de l'anorexie, vous pouvez consulter la page dédiée du site de l'association Autrement pour un regard sur son poids.
Quels sont les facteurs de risque?
Ne vous êtes vous jamais posé la question de savoir comment une personne pouvait en arriver là? Quels étaient les facteurs déclencheurs? Ainsi, on établit que les troubles du comportement alimentaire dépendent de facteurs génétiques et également de facteurs psychologiques individuels. Mais en plus, ils peuvent également être influencés par des facteurs environnementaux, familiaux et socioculturels. A ce sujet, on peut souligner les éléments suivants:
- Facteurs génétiques : la fréquence de l'anorexie mentale est plus élevée chez les apparentés au premier degré de femmes anorexiques (parents, fratrie, enfants).
- Traits de personnalité et facteurs psychologiques : épisodes dépressifs, troubles de la personnalité, baisse de l’estime de soi, perfectionnisme...
- Facteurs familiaux : place au sein de la famille, qualité des relations, façon dont la famille va réagir et se mobiliser...L'accompagnement familial est une nécessité.
- Facteurs biologiques : les modifications neurologiques et métaboliques (facteurs endocriniens) des systèmes de régulation de l’appétit peuvent influer sur les troubles du comportement alimentaire et leur chronicité.
- Facteurs socioculturels: plusieurs études ont montré que les pathologies alimentaires étaient plus fréquentes dans certains milieux où le corps idéalisé se trouve au centre de l’activité professionnelle (danseurs, mannequins, sportifs de haut niveau…)
Les thérapies ciblant les T.C.A.
Demander l’aide d’un thérapeute, tel qu'un psycho-praticien, hypnothérapeute, psychanalyste, psychothérapeute, psychologue ou psychiatre, peut s'avérer bénéfique. Tout d'abord, le travail du thérapeute commence par le diagnostic précis de vos symptômes, psychologiques et physiologiques. Puis le praticien met en place le processus d’identification des sources internes et externes des troubles du comportement alimentaire. C'est alors qu'il adapte une thérapie personnalisée et centrée sur la personne pour libérer les émotions, clarifier les schémas cognitifs guidant la représentation du corps et de l'alimentation, et mesurer leur caractère inapproprié. Les comportements caractéristiques sont isolés et lentement combattus, afin de revenir à une prise alimentaire normale.
Techniques utilisées : PNL, hypnothérapie, mindfulness, psychologie positive, thérapie cognitive et comportementale, EMDR